Le 6ème congrès des écrivains de la Caraïbe se tiendra du 4 au 7 avril 2019. Le thème de cette édition sera : La Caraïbe plurielle : écritures, pensées, savoirs. A cette occasion, des auteurs se rendront à la rencontre des élèves et des enseignants. Vous trouverez ci-dessous la présentation du thème. La liste des auteurs invités sera communiquée d’ici peu.
La Caraïbe plurielle : écritures, pensées, savoirs
« Que sait la Caraïbe de ce qu’elle sait ? »
Dès la conquête des Amériques, se mettent en place dans la Caraïbe des procédures de résistance appelant à produire des langages, des savoirs, des pratiques pour établir et développer une relation positive sa présence au monde. Des acquis symboliques ou matériels, éthiques ou savants, ayant résisté la transplantation auxquels s’ajoutent des acquis développés par créolisation, convergents ou parallèles, dans les domaines des arts, de la pensée, des savoir-faire, de l’organisation spatiale…
Médecine, art culinaire, arts martiaux, rites-rythmes et danses, sagesse, art de vivre, architecture et organisation des lieux de vie, production académique, théories sociales et culturelles, que sait la Caraïbe de ce qu’elle sait ? ne convient-il pas d’explorer, pas sur le mode réducteur du bilan, mais sur le mode de l’échange et du partage, la pluralité caribéenne dans la vivacité des écritures, des pensées et des savoirs qu’elle a développés et continue de développer ?
Et, de manière plus spécifique, dans le cadre d’un congrès d’écrivains, ne convient-il pas d’interroger la littérature dans son rapport avec ce patrimoine vivant ? De quoi se nourrissent nos écritures littéraires ? De quoi témoignent-elles comme repères et débordements et quelle conversation entretiennent-elles avec les productions symboliques et matérielles de la Caraïbe, expressions de sa spécificité et de sa pluralité ?
Ce 6ème Congrès des Ecrivains de la Caraïbe a pour ambition de mettre en lumière la spécificité de ces îles victimes de la violence coloniale mais insoumises, qui ont réussi à envisager la prblématique des identités comme un enrichissement, un lieu d’intégration des cultures dispersées, suivant un vœu d’union et de désunion sans cesse renouvelé.
L’expérience de la littérature permet-elle de renverser les éventuelles aliénations, de partager langages et savoirs et de relier les héritages ?