Les écodélégués du collège Bebel en action face à la pollution plastique
Le collège Bébel se situe dans la commune de Sainte Rose au nord de la Basse Terre en Guadeloupe. Cet établissement a été réhabilité récemment aux normes parasismiques et dispose d’infrastructures récentes et d’une cour de récréation avec de nombreux espaces naturels. Notre collège a la chance d’être entouré de sites remarquables comme la Tête à l’Anglais ou l’Ilet Blanc pour la ponte des sternes, les plages de ponte de Cluny et des Amandiers pour les tortues marines ou encore la mangrove et la zone humide de Pointe Allègre.
• Agir face à un constat : une action citoyenne au service du collège (en cours depuis l’année dernière)
Notre action contre la pollution plastique a commencé à la suite d’un constat l’année dernière. Après les récréations, beaucoup de déchets jonchaient le sol de notre établissement. Emballages plastiques, pailles, bâtons de sucette, masques, bouteilles… L’idée a germé parmi les écodélégués de mettre en place une Brigade Verte, ouverte à tous, pour mobiliser les camarades sur la nécessité de garder les lieux propres et limiter cette pollution. La brigade connait depuis un engouement de la part de l’ensemble des élèves volontaires pendant les heures de permanence. Cette brigade, encadrée par plusieurs écodélégués, compte aujourd’hui une trentaine de membres actifs réguliers.
• Sensibiliser les élèves aux enjeux de la pollution plastique (cette année)
La présence de ce plastique a suscité le questionnement des élèves sur son impact sur l’environnement et la biodiversité. Pour les sensibiliser à cela, nous avons inscrit deux classes de 6eme au projet « Plastique à la loupe » avec la fondation Tara Océan. Il s’agit d’une opération pédagogique au service de l’éducation à la science et au développement durable qui propose aux élèves de contribuer à l’état des lieux de la pollution plastique sur des plages ou des berges de France. C’est la première fois que les Outre-mer participent à ce programme scientifique. Cette opération utilise les sciences participatives pour développer l’éco-citoyenneté, l’esprit critique et l’engagement des jeunes. Faire appel à une équipe d’écodélégués sur ce projet nous permettait de leur donner conscience de leur capacité à aider et encadrer leurs camarades dans la collecte des microplastiques. Pour insister sur l’impact de cette pollution plastique, nous avons choisi de faire ce protocole à la plage des Amandiers, site de ponte des tortues marines. En classe, l’association Toti Jon a pu leur parler des menaces humaines qui pèsent sur ces espèces protégées dont l’impact du plastique sur leur santé. Les écodélégués ont pu proposer un nettoyage du haut de la plage de tous les macrodéchets. De nombreux sacs poubelles ont pu être ramassés et les élèves ont pu constater que cette pollution était très étendue. Ce jour-là, un ancien membre du Réseau Tortue Marine Guadeloupe (RTMG) était présent et a pu leur montrer les traces d’anciens nids de tortues marines. De retour en classe, les élèves de 6eme ont pu réfléchir à des solutions alternatives au plastique avec leurs enseignantes de SVT et de physique-chimie.
• Un recyclage du plastique pour une action solidaire (en cours depuis l’année dernière)
Des écodélégués ont proposé de trouver une action solidaire pour trouver une utilité à ce type de déchet. Après recherche, ils ont invité l’association Bouchons d’Amour au collège et ont décidé de mettre en place une collecte de bouchons au sein de leur établissement. L’argent récolté par l’association par la revente des bouchons permet le financement d’équipement pour des personnes en situation d’handicap. Les écodélégués ont ainsi pu circuler dans les classes pour présenter l’action et faire des affiches.
• Participation au prix de l’action écodéléguée (cette année)
Pour réaliser la vidéo, 8 écodélégués ont pu participer. Il s’agit des écodélégués directement impliqués dans les diverses actions présentées ci-dessus : des responsables de la Brigade Verte (Marc et Tristan), des responsables de la collecte de bouchons (Nathalie et Fiona) et des écodélégués ayant eu un rôle à jouer dans le projet de science participative (Esteban, Eliott, Yoel, Keylian, Nathalie et Fiona). Ils avaient la volonté de faire connaître leurs actions face à la pollution plastique en utilisant une méthode de stop motion qui consiste à prendre des photos et les assembler, les unes après les autres, jusqu’à les animer pour réaliser un film en mouvement.
EDD