Après la tournée de "La Naissance du Carnaval" en janvier 2015, la compagnie Auriculaire revient en tournée en Guadeloupe avec "DOM DO DOM !", sa nouvelle création.
Pour la première fois, le spectacle sera créé en Guadeloupe et n'aura jamais été joué avant.
Vous trouverez le dossier en pièce jointe.
Site de la compagnie Auriculaire : http://www.compagnie-auriculaire.com/
Propos :
Pour résister aux dictats, pour résister à l’intolérance, pour résister et ne pas se laisser envahir par la tristesse, ils ont inventé un monde de liberté, un monde ouvert. Parmi eux, il y a un cheval bleu outremer, un lapin au cerveau plus rapide que l’éclair, un émérite lion, deux chats, il y a aussi un ours, qu’on appelle Domdodom, parce qu’il ne sait dire qu’une seule phrase : « Dom do dom ». Au fur et à mesure, on entre dans le quotidien des habitants de cette forêt, où la vie se réinvente tous les jours, où l’on revendique un monde joyeux. Ce conte est comme un manifeste, où l’on réfléchit dans le vacarme et la bonne humeur, où l’on tohu-bohute, où l’on galipette.
Axe de mise en scène et de scénographie :
Le point de départ de la scénographie : une platine, des disques vinyles, des dessins, des silhouettes et des lampes pour créer des ombres. Notamment, un mobile qui se plante dans l’axe de la platine-vinyle et qui tourne, des personnages, placés sur le bras de la platine, qui avancent vers le centre du disque, pendant qu’on entend les musiques et les bruitages, gravés sur le vinyle.
Avec une platine-vinyle comme point central, les bruitages et musiques sont inhérents à la scénographie. C’est en organisant les bruitages que le compositeur écrit la musique. La volonté est de faire entendre les sons, sans faire entendre la bascule entre bruits et musique. C’est une musique sans instruments, entièrement construite à partir de rythmes et de bruits existants dans la forêt. Entre les tableaux, des intermèdes chorégraphiés vont mettre en corps les personnages et les situations, pour fabriquer des respirations, en jouant différemment avec l’histoire et les sons.
Le parti pris global est la recherche de la frontière réalité-fiction, fabriquer les scènes à vue. Choisir de montrer la fabrication des scènes, en se disant que la magie ne réside pas dans le fait de cacher les mécanismes de la machine. Les mécanismes de la machine : c’est la réalité ; l’histoire que l’on raconte avec cette réalité : c’est la fiction. L’intelligence et l’imagination du spectateur lui permettent de reconstituer lui-même la fiction dans la réalité qu’il voit. Et en reconstituant lui-même la fiction, il se l’approprie plus durablement.
« Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. » écrit Bettelheim. Dans les contes de fées, il est question du passage de l’état d’enfant à l’état d’adulte. Dans « Dom do dom ! », il est question du passage d’un monde dans lequel on est perdu ou exclu, à un monde dans lequel on a une légitimité, un monde dans lequel on est accepté tel que l’on est, où l’on peut donc s’accepter soi-même, un monde dans lequel on a par conséquent envie d’accepter l’autre tel qu’il est. Dans « Dom do dom ! », il est question du passage d’un monde où règne la solitude et la tristesse à un monde où de l’on est en bande et où l’on est joyeux, où l’on est solidaire pour résister au monde injuste, solidaire pour inventer un monde de liberté. Une liberté qui permet de partager, de vivre et de rire.
Nuage de mot
Arts et Culture