Qu’est-ce qui change dans notre compréhension de l’action humaine quand la morale est traitée comme une science politique ?
L’action humaine, le raisonnement pratique, la responsabilité dans l’Éthique à Nicomaque, III, 1-7)
Deux éléments centraux de la réflexion aristotélicienne sur la morale sont présentés au commencement de ce livre : une analyse de l’action, basée sur l’opposition du volontaire et de l’involontaire ; et une analyse du raisonnement pratique. L’étude de ces passages nous permet donc d’éclaircir une des idées fondamentales de l’Ethique à Nicomaque : l’idée que la morale, sans être susceptible de précision, est néanmoins susceptible d’un genre de rigueur qui lui est propre. Qu’est-ce qui rend possible une réflexion sensée en matière morale ? Et quelle forme, précisément, peut prendre une telle réflexion ? C’est à ces questions que répondent l’analyse de l’action et celle de la délibération, d'une façon qui indique que la morale ne peut jamais, pour Aristote, être séparée de la politique.
Le texte proposé par Antoine BOCQUET en pièce jointe
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