Continuité pédagogique – Fiche professeurs pour les élèves de cours élémentaire
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Remarque générale : toutes les activités proposées doivent être présentées dans un langage simple et accessible à toutes les familles (adultes ou frères et sœurs plus âgés). Les consignes doivent être parfaitement explicites ; si des critères de réussite peuvent être communiqués dans un langage simple, ils sont bienvenus ; ils contribueront à engager les accompagnants et les enfants dans la tâche et à conforter ces derniers dans leur sentiment de réussite. Dès que possible, des propositions permettant de rendre ludiques et agréables les activités scolaires proposées seront bienvenues.
On pourra conseiller aux familles d’utiliser un cahier du jour comme support unique de tous les écrits, ce qui permet de simplifier l’organisation logistique à la maison (notamment s’il y a beaucoup d’enfants et/ou peu de place). On facilitera ainsi au passage la mesure des quantités d’écrit et celle des progrès. Une page quotidienne d’un cahier peut être envisagée pour les exercices de français, une page pour les mathématiques et une page pour les autres domaines.
L’enseignant doit pouvoir suivre les progrès, par exemple en réceptionnant par mail ou par SMS une ou plusieurs photos des réalisations.
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En français, la priorité est de conforter et prolonger l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans toutes leurs dimensions (au moins 1 heure).
Une lecture quotidienne (45 minutes, fractionnées, au moins 5 jours par semaine) est attendue.
Si les élèves ne disposent pas d’un manuel, il est important de trouver des solutions pour fournir les supports de la semaine sous forme numérique imprimable ou sous forme papier à tout parent qui en fait la demande, dans la mesure du possible. Le texte du jour peut être aussi le support de la plupart des autres activités de français proposées.
On encouragera des temps de lecture à voix haute, pour consolider et améliorer la capacité de déchiffrage et la fluence. Lorsque c’est possible, on peut inciter les parents à mesurer la fluence, comme un exercice ludique et non comme une compétition. L’adulte qui accompagne l’élève chronomètre, plusieurs fois de suite, la lecture d’un même texte court d’une dizaine de ligne (ou plus en CE2), et note les temps dans un carnet ou dans le cahier du jour (c’est plus facile que de compter le nombre de mots lus en une minute).
La lecture du jour sera complétée de quelques questions de vocabulaire en lien avec le texte lu : recherche de définitions, recherche de mots de la même famille, etc.
Ø Pour les élèves fragiles, une attention particulière de l’enseignant pourra se traduire par :
o une différenciation dans les textes proposés, avec régulation en fonction des résultats transmis par les parents ;
o des propositions de listes de mots pour s’entraîner à consolider le déchiffrage des graphèmes complexes et à réviser la valeur de position des lettres (exemple : « s ») .
o un conseil aux parents d’espacer les séances d’entraînement dans la journée, afin de laisser entre elles un temps de latence fructueux et pour ne pas lasser l’élève.
La lecture silencieuse de textes est aussi proposée. Il peut s’agir d’un texte sans rapport avec celui proposé pour la lecture à voix haute, ou d’un texte qui intègre ce dernier, en le prolongeant. Des questions sur le texte sont fournies, avec des propositions de réponse orales ou écrites afin d’aider l’adulte accompagnant à s’assurer immédiatement et plus aisément de la correction formelle, syntaxique et orthographique le cas échéant.
Des exercices d’écriture variés (45 minutes par jour, fractionnées) sont à proposer quotidiennement.
Quelques lignes de copie, en attirant l’attention des parents sur le geste graphique et la tenue du stylo, et la qualité de l’orthographe.
Une question de grammaire. Il est possible d’envisager un « corrigé » en ligne pour les familles et de donner la possibilité d’envoyer une photo de la production.
Une dictée quotidienne, adaptée au niveau de l’élève (par exemple, principe de la phrase du jour en CE1). Une production d’écrit autonome, prenant appui sur le texte ou à partir d’une question inductrice.
Ø Il est souhaitable de fragmenter en deux ou trois ce temps d’écriture, notamment pour les élèves les plus fragiles, afin de garantir une attention soutenue et de préserver le plaisir d’apprendre.
L’oral mérite une attention particulière : les temps en famille vont donner de nombreuses occasions d’exercer la compétence orale. Il convient d’encourager les parents à ménager des temps calmes pour échanger sur tous les sujets (liés à la vie quotidienne ou non), en laissant à l’élève le temps de construire ses phrases et la possibilité de s’améliorer. Le questionnement sur le texte lu silencieusement est bien entendu un moment privilégié si les réponses sont demandées à l’oral, mais un conte, récit ou texte documentaire lu par l’adulte constitue également une base pour ces échanges. On pourra fournir aux parents une aide leur permettant de construire un questionnement adapté.
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En mathématiques, la priorité est de conforter la construction de la numération écrite et orale jusqu’à 1000 en CE1 et 10 000 en CE2, de renforcer et étendre la capacité à mener oralement et par écrit des calculs, et d’assurer l’aisance dans la résolution de problèmes à une ou deux étapes (1 heure par jour, fractionnée).
Calcul (15 à 20 minutes par jour)
Lorsque cela est matériellement possible, l’utilisation d’exerciseurs en ligne de type calcul@tice pourra être privilégiée en indiquant précisément les exercices à traiter chaque jour, en adaptant ces demandes aux besoins de chaque élève. Il est aussi possible de fournir aux familles des questions à soumettre aux élèves, qui pourront être posées oralement en utilisant l’ardoise ou le cahier.
Deux axes seront travaillés en priorité selon les jours :
la mémorisation de faits numériques (20 à 30 calculs) : les tables d’addition mais surtout en priorité les tables de multiplication ;
l’utilisation de procédures de calcul mental (15 à 20 calculs) pour calculer des sommes, des différences et des
produits, en adaptant les questions à la classe des élèves et à leur niveau.
En parallèle, deux ou trois calculs à traiter en posant les opérations seront proposés.
Autant que possible, on demandera aux familles de transmettre une trace écrite des travaux réalisées (scan, photo, par mail ou sms)
Ø Dans le cadre d’une attention toute particulière à la différenciation, et notamment pour les élèves les plus fragiles, les calculs proposés pour travailler les procédures pourront être adaptés, en veillant cependant à maintenir la même ambition pour tous concernant la mémorisation des tables d’addition et de multiplication.
Numération (20 à 25 minutes par jour)
Plusieurs fois par semaine des exercices faisant travailler la numération sont proposés en s’appuyant sur les outils utilisés en classe ou sur d’autres outils mis à disposition des familles. Les nombres jusqu’à 1000 en CE1 et jusqu’à 10 000 en CE2 sont travaillés sans attendre. Les exercices proposés sont aussi variés que possible : écrire des nombres, lire des nombres, ordonner des nombres, travailler sur différentes écritures et décompositions, etc.
Résolution de problèmes (20 à 25 minutes par jour)
Tous les jours, deux ou trois problèmes du champ additif ou multiplicatif en une ou deux étapes sont proposés. Au moins une fois par semaine les familles sont invitées à transmettre les réponses de leur enfant aux problèmes du jour à l’enseignant (sous forme de photo par exemple) pour une éventuelle régulation.
En fonction des jours de la semaine les problèmes pourront faire intervenir les différentes grandeurs et leurs mesures associées étudiées au cycle 2. Par exemple : lundi les longueurs, mardi les masses et les contenances, mercredi les durées, jeudi la monnaie et le vendredi différentes grandeurs rencontrées pendant la semaine.
Ø Pour les élèves les plus fragiles, les nombres en jeu dans certains problèmes pourront être réduits.
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Pour les autres matières quelques activités hebdomadaires pourront être proposées. Elles seront aussi variées et ludiques que possible : réalisation d’une expérience en sciences ou technologie, production artistique, apprentissage d’une chanson en anglais, visionnage d’un reportage adapté à l’âge de l’enfant en histoire, en
géographie, en arts plastiques, ou encore en sciences, etc. Les élèves pourront être invités à répondre à quelques questions dans le cadre de ce travail.