Philosophie

Fabuleux Platon

1. L'Allégorie de la Caverne : Vivons-nous dans l'illusion ?

Fabuleux Platon ! (1/4) : Lâ??allégorie de la caverne : vivons-nous dans lâ??illusion ?

"L'allégorie de la caverne" de Platon est un texte fondamental, autonome dans "La République" de Platon, qui fait des hommes ignorants les prisonniers d’une grotte et pose de multiples questions ouvertes, en quête de sens. Qu’a-t-on encore à en apprendre aujourd'hui ?

L’allégorie de la caverne est sans doute le texte le plus connu de toute la philosophie occidentale, qu’on redécouvre sans cesse. Dans une grotte se trouvent des hommes qualifiés de prisonniers, attachés par les jambes et la nuque, divertis par d’autres hommes qui agitent des objets fabriqués : peuvent-ils être semblables à nous ? Se poser cette question est l’un des enjeux de l'allégorie qui intervient au livre VII de La République : existe-t-il un lien avec l’enjeu de celui-ci qui est de s’interroger sur la définition de la justice et réfléchir sur une constitution politique à même de rendre les gens capables de vivre ensemble ?

2. Le mythe de Prométhée : Peut-on apprendre à être un bon citoyen ?

Fabuleux Platon ! (2/4) : Le mythe de Prométhée : peut-on apprendre à être un bon citoyen ?

Prométhée est le titan bienfaiteur de l'humanité qui dérobe aux dieux le savoir technique pour le donner aux hommes faibles. Ce savoir suffit-il pour vivre en collectivité dans une cité sans un savoir politique ? Que nous raconte aujourd'hui ce mythe sur notre vision de la démocratie ?

Prométhée est développé dans le Protagoras de Platon, un dialogue de jeunesse qui questionne la vie politique et l’enseignement de la vertu. Peut-on apprendre à être un bon citoyen ? Si la vie politique, pour le citoyen comme pour le gouvernant, est un art, alors l’art politique peut-il se transmettre, s’enseigner ? Ou existe-il des natures plus enclines que d’autres à prendre la parole et s’ériger en représentant ? Ces questions redoutables, du mouvement Nuit Debout aux Gilets Jaunes, traversent notre conception contemporaine de la démocratie. Mais elles ne datent pas d’aujourd’hui, encore moins d’hier. Platon, dans un dialogue de jeunesse intitulé le Protagoras, du nom du Sophiste en désaccord avec lui, formulait déjà cette question, au IVème siècle avant Jésus-Christ.

3. Le mythe de l’Atlantide : la perfection est-elle de ce monde ?

Fabuleux Platon ! (3/4) : Le mythe de lâ??Atlantide : la perfection est-elle de ce monde ?

Le mythe de l’Atlantide est relaté par Platon dans le "Timée", oeuvre platonicienne par excellence, et le "Critias". L'île mythique de l'Atlantide est engloutie sous la mer 9000 ans avant le moment du récit. Quelles lectures du mythe peut-on faire aujourd'hui ?

Selon le récit donné par le philosophe grec Platon quatre siècles avant notre ère, le royaume des Atlantes a été englouti sous un déluge d'eau parce que ses habitants avaient sombré dans la corruption et le matérialisme. Suite à ce cataclysme, l’île mythique fut rayée à jamais des cartes du monde. Platon insiste sur le fait que ce récit n’est pas une fiction, mais une histoire véritable...

C’est pourquoi, aujourd'hui encore, plus de 2000 ans après le récit de Platon, des chercheurs formulent des hypothèses sur la localisation de cette île engloutie. Trois lectures du mythe sont possibles : historico-politique, présentant le mythe comme une aversion du présent politique d’Athènes ; archéologique, questionnant fondamentalement l’existence ou non de l’Atlantide ; cosmogonique, qui présenterait la guerre contre les Atlantes comme une version humaine de la lutte du cosmos contre le chaos.

4. Le mythe d'Er le Pamphylien : sommes-nous responsables de notre destin ?

Fabuleux Platon ! (4/4) : Le mythe d'Er le Pamphylien : sommes-nous responsables de notre destin ?

Le mythe d’Er est un mythe de la réincarnation qui évoque le temps de la mort donnant lieu au jugement et celui de la naissance où le choix d'un destin s'impose pour déterminer sa vie. Peut-on trouver une part de liberté dans le destin ? Et qu’est-ce qu’une vertu que l’on suspend à une récompense ?

Le mythe d'Er provient de "La République" de Platon. Il évoque un homme, Er, fils d'Arménios, originaire de Pamphylie. Il meurt au combat mais revient à la vie et raconte ce qu'il a vécu dans l'au-delà où des juges siégeaient, prêts à accueillir les âmes...

Le jugement indiquait aux âmes le chemin à prendre...

Er, spectateur de ces événements, est alors devenu le messager des hommes revenu sur Terre pour partager cette expérience. Les âmes après la vie connaissent souffrance ou récompense : les unes sont plongées dans les pires tourments pour ne pas avoir respecté les règles de la sagesse tandis que les autres sont bienheureuses et récompensées de leurs comportements respectueux et vertueux. Il existe d'autres mythes de la réincarnation chez Platon, notamment dans le Phèdre. Platon y questionne l'immortalité de l'âme humaine mais dans le mythe d'Er le pamphylien il questionne davantage le libre choix de destin laissée à l'âme. Dans le mythe d'Er, il existe une notion de responsabilité à l'oeuvre mais pas de libre arbitre et Platon présente un concept intéressant : celui de la récompense des âmes... Peut-on alors trouver une part de liberté dans son destin ? En sommes-nous responsables ?

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