Le lycée des Droits de l'homme évalue chaque année le niveau en natation de tous ses élèves entrant en seconde. Une séance unique est organisée pour tester leur "savoir nager". 6 Niveaux sont établis selon les critères retenus par la circulaire de janvier 2004. 20% des élèves environ ne sont pas autonomes sur 25m et donc n'ont pas atteint le niveau fin de collège. Tous les élèves "nageurs", sont alors diplômés de façon officielle, comme l'exigent d'ailleurs de très nombreux métiers et loisirs auxquels ils pourront se destiner. Pour les "non-nageurs", un stage de 20 heures est ensuite proposé en fin d'année scolaire, après l'arrêt des cours. L'originalité réside dans l'organisation qui veut "masser" les apprentissages lors de 5 demi-journées consécutives à la piscine avec environ 2 périodes de 80 minutes entre-coupées de pauses conviviales (jeux, goûter).Les groupes sont de 8 à 10 élèves par enseignant. Le matériel est important (palmes, ceintures, lunettes ou masques). La durée des séquences permet de favoriser les répétitions mais aussi de prendre le temps d'expérimenter toute sorte de situations et de jeux. L'expérience montre que tous les élèves ayant bénéficié d'un apprentissage en collège réalisent des progrès très rapidement. Une étude plus fine sur l'origine géographique (commune rurale ou urbaine) des élèves et la catégorie socio-professionnelle de l'adulte référent montre à nouveau qu'apprendre à nager est un "bien" culturel auquel nos élèves les plus en difficulté n'ont pas accès, les jeunes filles restant toujours moins favorisées que les garçons. La natation scolaire en tant que service public gratuit et obligatoire reste donc indispensable et doit davantage se développer.
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